1- Introduction
2- Mise
au point
capitale
3- Le
pourquoi du
comment
4- Les
moyens
4.1 Killustrator
4.2 Star
Draw
4.3 Sketch
4.4 Canvas7
4.5 Artstream
5- Réalisation
de
l'oeil
6- Conclusion
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2- Mise au point capitale
Toutefois, il serait erroné de penser
à la lecture des lignes précédentes qu'une fonctionnalité
miracle existerait, et qu'il suffirait de l'activer pour voir une simple
forme de Bézier devenir une citrouille hyper réaliste, pas
plus que ladite citrouille ne deviendra un carrosse pour Cendrillon sous
l'effet d'un coup de baguette magique...
Il s'agira en fait de tromper le regard
en simulant le réel avec les outils dont nous disposons. Nous percevons
les volumes parce que leurs couleurs, censées être identiques
en tout point, ne sont pas unies: ou elles changent brusquement, et nous
savons alors qu'une face de l'objet est oblique par rapport à une
autre; ou bien les couleurs changent graduellement, et nous savons alors
que notre oeil parcourt une surface courbe.
Le programme de dessin capable de rendre
cet aspect des choses disposera donc de la fonction: "Dégradé
de couleur". Trente pour cent du secret du rendu réaliste réside
dans cette aptitude à donner du modelé à une forme,
le pourcentage restant étant à partager entre le choix de
la couleur (la teinte) et la direction supposée de l'éclairement
de la scène, qui est un élément trop souvent négligé.
Les peintres procèdent de la même
façon. Le volume d'un objet est rendu par une juxtaposition d'aplats
de couleurs issues de la même teinte de base. Selon le style et la
technique propres à un artiste, les juxtapositions peuvent être
franches ou alors très subtiles, tel le sfumato de Léonard
de Vinci, qui désigne une transition douce d'une couleur vers une
autre. Les pastellistes, eux, recourront plus particulièrement à
l'estompage avec le même objectif en vue.
Les programmes de dessin actuels permettent
les transitions douces des peintres: ils permettent donc le rendu réaliste
d'une image.
Mais les peintres procèdent également
par superposition de couleurs. En utilisant ainsi la transparence plus
ou moins grande des matières colorantes, ils augmentent la richesse
de leur palette. C'est particulièrement vrai dans la technique de
l'aquarelle et, à un degré moindre, de la gouache.
Qu'en est-il des programmes de dessin
numérique dans ce domaine?
Pour être clair, disons que tout
logiciel qui veut être respecté, bitmap ou vectoriel, doit
gérer la transparence: c'est une fonction très importante
pour ce que nous nous proposons d'atteindre.
Alors on l'aura compris: le réalisme,
c'est l'infographiste, comme le peintre, qui le confère à
l'image réalisée, et non l'ordinateur et son programme. C'est
l'infographiste avec deux outils et même trois:
- le dégradé de
couleurs, extrêmement courant.
- la
transparence bien gérée,
beaucoup moins courant.
- l'estompage,
rarissime. |